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Conférence de presse du 3 novembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangèresWang Wenbin
2021-11-03 22:55

CCTV : Le Président de la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Alok Sharma a publié le Plan de mise en œuvre du financement pour le climat, réitérant l’objectif de financement climatique, selon lequel, les pays développés doivent fournir chaque année 100 milliards de dollars américains aux pays en développement. Mais cet objectif n’a jamais été atteint au cours de la dernière décennie. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les pays développés sont les principaux responsables du changement climatique mondial et des émissions de carbone historiques. Fournir des fonds aux pays en développement pour les aider à mieux répondre au changement climatique est à la fois une responsabilité morale à laquelle les pays développés ne peuvent se soustraire et une obligation internationale qu’ils doivent remplir en vertu de la CCNUCC et de son Accord de Paris. Le 16e Sommet des dirigeants du G20, qui s’est tenu la semaine dernière, a adopté la Déclaration de Rome des dirigeants du G20. La déclaration rappelle et réitère l’engagement pris par les pays développés de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars américains par an d’ici 2020 et jusqu’en 2025, pour répondre aux besoins des pays en développement, tout en soulignant l’importance d’atteindre pleinement cet objectif dès que possible.

Le financement est la clé pour résoudre la question du changement climatique, et le respect par les pays développés de leur engagement de financement est une préoccupation majeure des pays en développement. Lors des conférences de Copenhague et de Cancun, les pays développés se sont engagés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars américains par an d’ici 2020. L’Accord de Paris exige que les pays développés continuent à prendre l’initiative de mobiliser le financement climatique en faveur des pays en développement. Cependant, depuis plus d’une décennie, les pays développés n’ont jamais vraiment honoré cet engagement. Selon un récent rapport d’un think tank de renom international, le financement climatique fourni chaque année par les pays développés n’a pas « atteint l’objectif fixé ». Il existe également des problèmes tels que la surdéclaration avec des chiffres gonflés et des « compléments de poids ». Certains pays tentent même d’inclure les investissements verts dans le secteur privé et les projets d’infrastructure traditionnels sans aucun lien avec le changement climatique dans le « financement climatique » officiel, et le financement effectif qu’ils ont réellement fourni est bien inférieur aux chiffres officiels. En particulier, les États-Unis n’ont versé que moins de 20 % de leur part due, tandis que l’Australie et le Canada ont payé moins de la moitié.

La Chine attache une grande importance à la réponse au changement climatique. En tant que plus grand pays en développement, la Chine, tout en surmontant ses propres difficultés économiques et sociales, poursuit fermement la voie de développement vert et à faible émission de carbone, met en œuvre la stratégie nationale de réponse active au changement climatique, intensifie sans cesse ses actions pour répondre au changement climatique, renforce les objectifs de contributions déterminées au niveau national, accélère la mise en place d’un ensemble de politiques « 1+N » pour parvenir au pic des émissions de carbone et à la neutralité carbone, déploie des efforts coordonnés pour réduire la pollution et les émissions de carbone et explore activement de nouveaux modèles de développement bas carbone. Elle apporte ainsi une contribution tangible à la gouvernance climatique mondiale et à la réponse au changement climatique. En parallèle, la Chine a alloué environ 1,1 milliard de yuans à la coopération Sud-Sud en matière de lutte contre le changement climatique, fait don de produits et d’équipements en matière d’économies d’énergie et d’énergies nouvelles à près de 40 pays, aidé les pays concernés à lancer des satellites météorologiques et formé près de 1 500 fonctionnaires et techniciens travaillant dans le secteur de la lutte contre le changement climatique dans 120 pays en développement. Dans le cadre de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique, elle a fourni une aide et un soutien dans la limite de ses capacités aux autres pays en développement.

Face au changement climatique, un défi commun de l’humanité tout entière, et aux difficultés inédites dans la gouvernance mondiale du climat, la communauté internationale doit faire preuve de courage, se hisser à la hauteur de ses responsabilités et agir de concert pour tracer une voie permettant une coexistence en harmonie entre l’homme et la nature. La COP26 est en cours, les pays développés doivent faire preuve de sincérité dans la lutte contre le changement climatique et intensifier leurs efforts pour honorer leur engagement du financement climatique de 100 milliards de dollars américains par an aux pays en développement afin d’apporter leur part de contribution à la réponse au changement climatique et à la gouvernance climatique mondiale.

MASTV : Lors de la COP26, le Président américain Joe Biden a présenté ses excuses pour le retrait de la précédente administration américaine de l’Accord de Paris et a déclaré que le retrait de l’accord avait placé les États-Unis dans une position désavantageuse. Il a également appelé toutes les parties à prendre des mesures énergiques pour faire face au changement climatique mondial, ajoutant que les autres grandes économies devront également honorer leurs engagements respectifs. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : En tant que premier émetteur cumulé de gaz à effet de serre, les États-Unis doivent regarder en face leurs responsabilités historiques, maintenir la cohérence de leur politique, afficher de plus grandes ambitions et actions, remplir en premier les obligations de réduction à grande échelle des émissions et aider efficacement les pays en développement à améliorer leurs capacités à relever les défis climatiques en termes de financement, de technologie et de renforcement des capacités. Le slogan ne peut se substituer aux actions. Nous espérons que les États-Unis publieront dès que possible un plan concret de mise en œuvre et une feuille de route détaillée pour réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et assureront qu’il n’y aura plus de régression et de volte-face dans la politique climatique américaine à l’avenir.

AFP : Lors de sa participation à la COP26, le Président américain Joe Biden a dit que la Chine « s’en va » dans la lutte contre le changement climatique et qu’il s’agissait d’un « gros problème ».Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : La lutte contre le changement climatique nécessite des actions concrètes, pas des mots creux. Les actions de la Chine pour lutter contre le changement climatique sont réelles. En Chine, la superficie nouvellement reboisée est environ 12 000 hectares en moyenne par jour, alors que les capacités photovoltaïques nouvellement installées sont 90 000 kilowatts en moyenne par jour. Actuellement, la Chine lance une série de projets éoliens et photovoltaïques à grande échelle avec une capacité installée totalisant de près de 30 millions de kilowatts.

La gouvernance efficace s’appuie sur l’action concrète et les actions sont plus éloquentes que les mots. La Chine et les États-Unis ont déployé des efforts conjoints pour la conclusion de l’Accord de Paris, mais le retrait des États-Unis a perturbé la gouvernance mondiale du climat et la mise en œuvre pleine et efficace de l’accord. La partie chinoise, ensemble avec la communauté internationale, a salué le retour des États-Unis avec une attitude constructive. Nous espérons que la partie américaine assumera effectivement les responsabilités qui lui incombent, proposera dès que possible et mettra sérieusement en œuvre des politiques et des mesures concrètes de réduction des émissions, honorera ses engagements de financement et cessera de changer de politique sans cesse.

NHK : Selon des reportages, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont achevé le processus d’approbation de l’Accord de partenariat économique régional global (RCEP). À l’heure actuelle, le minimum requis a été atteint et l’accord prendra effet le 1er janvier 2022.Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons noté les reportages concernés. Lors des récentes réunions des dirigeants sur la coopération en Asie de l’Est, la Chine s’est jointe aux parties concernées pour appeler l’entrée en vigueur rapide du RCEP. Dans les circonstances actuelles, la Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour promouvoir l’entrée en vigueur et la mise en œuvre rapides du RCEP, afin de libérer les dividendes dès que possible et de promouvoir l’intégration économique régionale ainsi que la prospérité et la stabilité à long terme.

China News Service : Le Président de la Chambre de commerce de l’Union européenne (UE) en Chine Joerg Wuttke a dit hier que les chiffres d’affaires et les bénéfices des entreprises membres de la Chambre de commerce de l’UE en Chine avaient tous atteint des chiffres record en 2020. Selon lui, les entreprises de l’UE sont prêtes à contribuer davantage au développement de haute qualité de l’économie chinoise. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés.Face à la propagation de l’épidémie de COVID-19 et à la récession économique mondiale, la Chine a coordonné la promotion de la prévention et du contrôle de l’épidémie et du développement économique et social, a continué d’élaborer un nouveau système d’économie ouverte de plus haut niveauet s’est efforcée de créer un environnement d’affaires respectueux des règles du marché, de l’État de droit et des normes internationales pour fournir une garantie solide aux entreprises de tous les pays dans leurs investissements et développement d’affaires en Chine. Les chiffres d’affaires et les bénéfices des entreprises membres de la Chambre de commerce de l’UE en Chine ont atteint des chiffres record l’année dernière, ce qui démontre la vitalité économique de la Chine et les résultats positifs des efforts de la Chine pour élargir son ouverture et optimiser son environnement d’affaires. Selon des rapports publiés par les chambres de commerce des États-Unis, de l’UE et du Japon, entre autres, près de deux tiers des entreprises américaines, 59 % des entreprises européennes et 36,6 % des entreprises japonaises prévoient d’accroître leurs investissements en Chine.

Je tiens également à souligner que la Chine et l’UE sont deux grandes forces indépendantes dans le monde et des partenaires stratégiques globaux. La coopération Chine-UE a des avantages complémentaires et est mutuellement bénéfique, apportant des avantages tangibles aux deux peuples. L’année dernière, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’UE. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le volume du commerce Chine-UE a atteint 599,3 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 30,4 % en glissement annuel. La Chine attache une grande importance au développement des relations sino-européennes et continuera d’offrir un meilleur environnement d’affaires aux entreprises des pays étrangers en Chine, dont les pays de l’UE. La Chine entend également travailler avec l’UE pour promouvoir la connectivité, rechercher une plus grande synergie des stratégies, stimuler la reprise de l’économie mondiale et apporter une contribution sino-européenne à relever les défis mondiaux.

AFP : La Chine ne s’est pas jointe à l’engagement mondial pour la réduction des émissions de méthane lancé par certains pays lors de la COP26. Quelles sont les considérations de la Chine ?

Wang Wenbin : La Chine a toujours attaché une grande importance au contrôle des gaz à effet de serre autres que le dioxyde de carbone. Le 14e Plan quinquennal pour le développement économique et social de la Chine indique explicitement que nous allons accroître les efforts pour contrôler le méthane, les hydrocarbures fluorés, les hydrocarbures perfluorés et les autres gaz à effet de serre, et les départements concernés élaborent et mettent en œuvre des politiques et des mesures concernées dans des domaines tels que l’industrie, l’agriculture et le traitement des déchets. La Chine est également disposée à collaborer avec diverses parties pour promouvoir la coopération mondiale en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre autres que le dioxyde de carbone.

Cela dit, lors de la fixation des objectifs ambitieux, il est également nécessaire de tenir compte du fait qu’en général, les pays en développement disposent de peu de données de base et manquent de technologies de surveillance et de mesures efficaces dans le contrôle des gaz à effet de serre autres que le dioxyde de carbone.

Beijing Daily : Nous avons remarqué que le site Web du Comité international olympique (CIO) avait récemment cité le contenu en faveur des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing dans la Déclaration de Rome des dirigeants du G20. Le Président du CIO Thomas Bach a déclaré : « Le CIO salue chaleureusement et remercie la reconnaissance et le soutien du Sommet des dirigeants du G20 aux Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 ». Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing sont un grand événement pour les athlètes de tous les pays et un symbole de la solidarité et de l’amitié de l’humanité. Ces derniers temps, le CIO et de nombreux pays ont tous exprimé leurs meilleurs vœux et leur soutien aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing.

Le CIO, les fédérations internationales de chaque sport et les athlètes des différents pays ont hautement apprécié l’organisation et les sites de compétition des épreuves tests internationales dans le cadre des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. Des hommes politiques et des responsables des comités olympiques de nombreux pays tels que l’Autriche, la France, Chypre, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suisse, la Russie et le Bélarus ont déclaré qu’ils soutenaient les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing et qu’ils y assisteraient activement. La réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique a publié une déclaration conjointe pour exprimer son soutien aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing.

La Chine continuera de porter la vision de jeux verts, inclusifs, ouverts et intègres, et travaillera avec le CIO et les autres pays pour démontrer l’esprit olympique d’être « ensemble », organiser un grand rendez-vous olympique impressionnant avec de bons souvenirs, et apporter une nouvelle contribution à la pratique des sports d’hiver à une plus grande échelle et à la cause olympique internationale.

Prasar Bharati : Des chambres de commerce américaines et australiennes ont affirmé que Beijing et quelques autres villes chinoises délivraient actuellement des lettres d’invitation aux membres de la famille des travailleurs étrangers remplissant les conditions requises pour qu’ils puissent se rendre en Chine avec leur famille. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cela ? Et la politique concernée profitera-t-il à l’Inde ?

Wang Wenbin : Depuis le début de la COVID-19, la Chine facilite toujours l’obtention de visas pour les étrangers qui se rendent en Chine pour exercer des activités économique, commerciale, scientifique et technologique nécessaires ainsi que pour des raisons humanitaires d’urgence. La Chine réajustera, en temps voulu et sur la base d’une prévention efficace des cas importés, les mesures concernées en fonction de l’évolution de la situation de la COVID-19 afin de promouvoir activement un nouvel ordre pour une mobilité humaine saine, sûre et ordonnée.

China Review News : Nous avons remarqué plusieurs récents incidents de rapatriement d’étudiants et de chercheurs chinois en visite aux États-Unis. Avez-vous des commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ces derniers temps, des étudiants et chercheurs chinois en visite aux États-Unis ont été fréquemment harcelés et réprimés de manière injustifiée par la partie américaine. Il y a quelques jours, un chercheur chinois titulaire d’un visa valide délivré par l’administration américaine a été rapatrié après avoir été interrogé sans raison par la partie américaine à son entrée aux États-Unis. Selon des statistiques disponibles, depuis le mois d’août dernier, près de 30 étudiants et chercheurs chinois aux États-Unis ont subi un traitement injuste du même genre, et beaucoup d’autres ont été harcelés et interrogés de manière brutale par la partie américaine.

On a demandé à beaucoup d’entre eux si eux-mêmes ou leurs parents étaient membres du Parti communiste chinois, et si le gouvernement chinois leur avait confié une tâche quelconque avant leur départ. Certains motifs de rapatriement sont inconcevables. Par exemple, des photos d’entraînement militaire de l’université trouvées dans les téléphones portables personnels suffisaient à justifier des soupçons d’antécédents militaires. Ces interrogatoires et ces fouilles ont largement dépassé la portée de « l’application normale de la loi » que la partie américaine prétend.

Tout en prétendant accueillir favorablement les étudiants chinois, la partie américaine a « hérité » du défaut venimeux de l’administration précédente. Certains services et agents chargés de l’application de la loi de la partie américaine continuent d’abuser arbitrairement le concept de « sécurité nationale » pour harceler de manière injustifiée les étudiants et les chercheurs chinois et tentent de produire un effet intimidant sur les Chinois poursuivant des études aux États-Unis. De telles pratiques s’écartent de la nature mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant des échanges humains et culturels entre la Chine et les États-Unis. Elles blessent gravement les sentiments des deux peuples, sapent la confiance mutuelle et la coopération bilatérale, n’ont rien de bon pour le développement régulier et sain des relations sino-américaines, et vont également à l’encontre de la déclaration du dirigeant américain selon laquelle les États-Unis n’ont aucune intention de déclencher une « nouvelle guerre froide » avec la Chine.

Nous exhortons les États-Unis à mettre fin à ces pratiques qui nuisent autant aux autres qu’à eux-mêmes, à créer une atmosphère propice et à fournir les conditions nécessaires aux échanges humains et culturels ainsi qu’à la coopération éducative entre la Chine et les États-Unis. La Chine sauvegardera résolument les droits et intérêts légitimes et légaux des Chinois poursuivant des études aux États-Unis.


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