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Conférence de presse du 11 novembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021-11-11 20:28


CCTV : Quelles sont les attentes de la Chine pour la 28e Réunion informelle des dirigeants de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) ?

Wang Wenbin : Alors que le monde est confronté à des résurgences de la pandémie de COVID-19 et à de multiples défis en matière de reprise économique, la coopération mondiale en matière de lutte contre la COVID-19 et de reprise économique est entrée dans une phase cruciale. La Chine est un membre important de la région Asie-Pacifique et attache une grande importance au rôle de l’APEC en tant que plateforme importante pour la coopération économique dans la région Asie-Pacifique. Nous nous attendons à ce que toutes les parties en Asie-Pacifique adhèrent à la vision d’une communauté d’avenir partagé de l’Asie-Pacifique et promeuvent la mise en œuvre de la Vision de Putrajaya de l’APEC pour 2040 afin d’insuffler un fort élan au processus de lutte antiépidémique et de reprise économique durable en Asie-Pacifique et dans le monde entier et de contribuer activement au développement et à la prospérité communs de la région Asie-Pacifique. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour faire en sorte que cette réunion enregistre des résultats positifs.

AFP : Premièrement, la Chine et les États-Unis ont annoncé avoir conclu un accord surprenant sur le climat lors de la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cela signifie-t-il une certaine amélioration des relations sino-américaines ? Deuxièmement, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a dit dans une interview que les États-Unis avaient pris un engagement envers Taiwan pour assurer que l’île ait la capacité de se défendre, ajoutant que de nombreux pays prendraient des actions si le statu quo était perturbé par un recours unilatéral à la force. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Concernant la première question, le 10 novembre, heure de Londres, la Chine et les États-Unis ont conclu et publié la Déclaration conjointe de Glasgow sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020 en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow.

Sur la base de la Déclaration conjointe sino-américaine sur la réponse à la crise climatique publiée à Shanghai en avril dernier ainsi que des entretiens de Tianjin en septembre dernier, cette déclaration conjointe propose des mesures concrètes pour que la Chine et les États-Unis prennent des actions respectives au niveau national, encouragent la coopération bilatérale et fassent progresser le processus multilatéral. Les deux parties apprécient le travail accompli à ce jour en la matière et se sont engagées à poursuivre les efforts concertés et à travailler avec toutes les parties pour renforcer la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Conformément au principe des responsabilités communes mais différenciées et à celui de capacités respectives et en tenant compte de leurs conditions nationales respectives, les deux parties prendront des actions climatiques renforcées pour répondre efficacement à la crise climatique. Elles ont également convenu d’établir un Groupe de travail sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020 pour faire progresser la coopération bilatérale en matière de climat et le processus multilatéral. Le texte de la déclaration a été mis en ligne, et vous pouvez le consulter. La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow se clôturera bientôt, et nous sommes convaincus que la publication de la déclaration conjointe renforcera la confiance de tous les pays dans leur réponse conjointe au changement climatique et contribuera au succès de la conférence.

Depuis le début de l’année, conformément à l’esprit et aux instructions de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État, la Chine et les États-Unis ont engagé des dialogues et consultations intenses sur la question du changement climatique. La déclaration est le fruit des échanges francs, de la compréhension et du respect mutuels et des efforts visant à élargir le consensus entre les deux parties. Cela démontre une fois de plus que la Chine et les États-Unis peuvent mener une coopération sur les questions internationales majeures et que la coopération sino-américaine permet d’accomplir de grandes choses bénéfiques aux populations des deux pays et du monde entier et d’injecter une énergie positive au processus multilatéral.

Concernant votre deuxième question, je tiens à souligner que les propos concernés de la partie américaine méprisent les faits et violent le droit international. Le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains constituent le fondement de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis et du développement sain des relations sino-américaines. L’Acte des relations avec Taiwan élaboré unilatéralement par les États-Unis est illégal, nul et non avenu, car il va à l’encontre des engagements pris par les États-Unis dans les trois communiqués conjoints et place les lois nationales des États-Unis au-dessus des obligations internationales. La Chine ne permet jamais aux États-Unis de violer la souveraineté de la Chine ou de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous quelque prétexte que ce soit. Les États-Unis doivent observer effectivement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains par des actions concrètes, parler et agir avec prudence et cesser d’envoyer tout signal erroné aux forces sécessionnistes prônant l’« indépendance de Taiwan ».

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Il s’agit non seulement d’un fait historique et juridique qui ne peut être modifié, mais aussi d’un statu quo qui ne peut être remis en question. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et un consensus de toute la communauté internationale. La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu « les représentants du gouvernement de la République populaire de Chine comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations Unies », et a aussi expulsé les représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu’ils occupaient illégalement aux Nations Unies. Lors des consultations sur la résolution 2758, le projet de résolution sur la « double représentation » proposé par les États-Unis et quelques autres pays pour créer « deux Chine » n’a pas été adopté, ce qui niait fondamentalement la représentation de Taiwan aux Nations Unies. Les documents pertinents des Nations Unies soulignent explicitement que « les Nations Unies considèrent Taiwan comme une province de Chine sans statut indépendant » et que « les autorités de Taipei ne sont pas considérées…comme jouissant d’une forme quelconque de statut gouvernemental ».

Le principe d’une seule Chine est reconnu et soutenu par 180 pays dans le monde. L’adhésion au principe d’une seule Chine au sein de la communauté internationale est solide comme le roc. La réunification de la Chine est devenue une tendance historique irréversible. La cause profonde des tensions actuelles à travers le détroit de Taiwan est que les autorités taiwanaises et une poignée de forces séparatistes pour l’« indépendance de Taiwan » tentent de nier et de défier le principe d’une seule Chine et d’étendre l’espace des activités visant à l’« indépendance de Taiwan ». Ces pratiques ont été fermement rejetées par le gouvernement chinois et la communauté internationale. Tous les actes visant à remettre en cause le principe d’une seule Chine et à résister à la tendance de la réunification de la Chine seront déjoués résolument. Et toutes les tentatives de soutenir les actes séparatistes visant à l’« indépendance de Taiwan » et d’aller à l’encontre du courant historique seront vouées à l’échec.

Beijing Youth Daily : Selon Kyodo News, des chercheurs de l’Université de Tsukuba du Japon ont publié récemment une recherche dont le résultat indique que le césium 137, une substance radioactive qui s’était écoulée dans la mer lors de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, a voyagé en partie vers le nord après avoir atteint la côte ouest des États-Unis, et est revenu sur la côte nord-est du Japon après environ 7 à 8 ans en passant par la mer de Béring à l’extrême nord de l’océan Pacifique. Dans le même temps, le césium 137 provenant de l’accident nucléaire de Fukushima a également été trouvé dans l’océan Arctique. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : J’ai noté les reportages concernés. Les derniers résultats des recherches menées par des experts japonais montrent que la substance radioactive provenant de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima s’est déjà diffusée dans tout l’océan Pacifique Nord et a même atteint l’océan Arctique. Avant cela, des rapports de recherche internationaux faisant autorité indiquent également que le courant océanique le long de la côte de Fukushima est le plus fort du monde, et que si l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima est déversée dans la mer, les substances radioactives qu’elle contient se répandront dans toutes les eaux du monde en quelques années.

Cela montre une fois de plus que le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima du Japon touche à l’environnement écologique marin mondial et à la santé publique du monde entier, et qu’il n’est en aucun cas une simple affaire intérieure du Japon. Il y a quelques jours, dans un discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture du deuxième symposium sur la coopération maritime mondiale et la gouvernance des océans, le Conseiller d’État Wang Yi a souligné que nous devrions traiter, dans le strict respect de la loi, les comportements nuisant à l’environnement marin, tels que le rejet de l’eau contaminée par le nucléaire, afin que la planète bleue conserve à jamais sa couleur claire et que la mer et le ciel bleus soient laissés à nos générations futures. Nous exhortons le Japon à écouter attentivement les préoccupations des pays voisins et de la communauté internationale, à agir avec un fort sens des responsabilités pour l’environnement marin et la santé humaine, et à révoquer sa décision erronée de déverser l’eau contaminée dans la mer. Il ne doit pas entamer unilatéralement le rejet dans la mer de l’eau contaminée de la centrale nucléaire avant de trouver un consensus par d’amples consultations avec les parties prenantes et les institutions internationales compétentes.

BBC : Bien que la pandémie de COVID-19 ne soit pas maîtrisée à 100 %, de nombreux pays, dont les États-Unis, ont récemment assoupli les restrictions à l’égard de l’entrée des étrangers sur leur territoire et ont déjà délivré des visas touristiques à des étrangers. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Quand la Chine assouplira-t-elle ses restrictions à l’égard de l’entrée des étrangers dans le pays ?

Wang Wenbin : Depuis l’apparition de la COVID-19, en s’inspirant des pratiques d’autres pays et de la coutume internationale, la Chine réajuste toujours de manière scientifique et opportune ses mesures de gestion des personnes entrant dans le pays en fonction de l’évolution de la situation épidémique. À l’heure actuelle, la pandémie continue de se propager dans le monde entier avec l’apparition de nombreux variants. La Chine continuera de prendre des mesures de prévention et de contrôle de manière intégrée en fonction de l’évolution de la situation épidémique et sur la base des analyses scientifiques. En même temps, la Chine entend assurer activement une mobilité humaine saine, sûre et ordonnée avec l’étranger tant que la prévention de la pandémie est bien garantie.

Bloomberg : Des médias américains ont rapporté la date de la rencontre en ligne entre le Président Xi Jinping et le Président Joe Biden. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il le confirmer et fournir plus de détails ?

Wang Wenbin : J’ai déjà répondu à une question concernée hier. Nous publierons les informations en temps opportun s’il y en a.

RIA Novosti : Un cargo portant le nom de Rise Shine s’est échoué au large de la ville de Nakhodka, dans l’Extrême-Orient de la Russie. Les 14 membres d’équipage sont tous des citoyens chinois et ils ont été évacués avec succès. Ont-ils demandé à l’Ambassade de Chine en Russie de les aider ?

Wang Wenbin : Le 9 novembre, heure locale, à cause du mauvais temps, un porte-conteneurs panaméen s’est échoué et trouvé dans un état dangereux au large de la ville de Nakhodka dans l’Extrême-Orient de la Russie. Il y avait 14 membres d’équipage chinois à bord. La mission diplomatique chinoise locale a rapidement prêté une attention à l’incident et a pris des mesures correspondantes. Après avoir reçu la demande d’assistance, le service d’urgence local a dépêché sans tarder un hélicoptère sur le lieu de l’incident pour l’évacuation. Les 14 membres d’équipage chinois ont été évacués sur terre avec succès. La coque du navire a été endommagée lorsqu’il s’est échoué, mais il n’a pas chaviré et n’a fait aucune victime. Nous apprécions les efforts de sauvetage des autorités russes compétentes.

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